Le SIAH du bassin de la Charente Amont (ancien SMACA) a été créé en octobre 1990 est comporté 7 communes (Suris, La Péruse, Roumazières-Loubert, Saint Laurent de Céris, Ambernac, Alloue, Benest.) Le syndicat n’avait compétence que sur le linéaire principal de la Charente Amont.
Le SMACA a ensuite changé de statut au 26 juillet 2018, le syndicat comporte dorénavant 29 communes répartis sur 2 EPCI (établissements publics de coopération intercommunale à fiscalité propre)
Charente Limousine : Alloue, Ambernac, Ansac-sur-Vienne, Benest, Champagne-Mouton, Cherves-Châtelars, Epenède, Exideuil-sur-Vienne, Genouillac, Hiesse, Le Péruse, Le Bouchage, Le Lindois, Lésignac-Durand, Manot, Massignac, Montembœuf, Mouzon, Nieuil, Pleuville, Pressignac, Roumazières-Loubert, Roussines, Saint-Coutant, Saint-Laurent-de-Céris, Saint-Quentin-sur-Charente, Sauvagnac, Suris et Verneuil.
Porte Océane du Limousin : Chéronnac, Videix, Les Salles Lavauguyon.
Le territoire du syndicat correspond au bassin de la Charente Amont, excepté la commune de Chatain, pour une superficie de 302 km² et 306 km de cours d’eau. Situés sur deux départements : la Charente et le Haute-Vienne.
La particularité du territoire est la présence de deux barrages de soutien d’étiage Lavaud et Mas Chaban.
Figure 1: carte du SMACA
Compétences actuelles :
Le Syndicat a pour objet de mener les études, travaux et actions concourant à la gestion des cours d’eau et à la prévention des inondations à l’échelle du bassin versant de la Charente Amont, ainsi que de contribuer à la reconquête du bon état des masses d’eaux, conformément aux orientations réglementaires. A ce titre il exerce les compétences suivantes concernant la gestion des milieux aquatiques et la prévention des inondations prévues à l’art L211-7 du code de l’environnement (GEMAPI) :
1° L’aménagement d’un bassin ou d’une fraction de bassin hydrographique ;
2 ° L’entretien et l’aménagement d’un cours d’eau, canal, ou plan d’eau, y compris les accès à ce cours d’eau, à ce canal, ou à ce plan d’eau ;
5 ° La défense contre les inondations et contre la mer ;
8 ° La protection et la restauration des sites, des écosystèmes aquatiques et des zones humides ainsi que les formations boisées riveraines.
Travaux tempêtes
Aménagement de la passerelle au Peyras (communes de Roumazières-Loubert et La Péruse)
-PPG (programme pluriannuel de gestion) 2009 2015 6 tranches de travaux pour un montant global de 180 000€ TTC ; travaux sur la ripisylve : enlèvements embâcles, arbres tombés, élagage et recépage sélectif.
Les travaux sur la ripisylve ont permis de rééquilibrer en partie la végétation de berge tout en limitant la création de désordre hydraulique lors de chutes d’arbres.
Au total 851 arbres ont été traités dont :
Types de problèmes | Nombre traité |
les embâcles | 20 |
les arbres tombés | 253 |
les arbres penchés | 241 |
les arbres morts sur pied | 91 |
la végétation à élaguer | 246 |
Cela a également permis au syndicat de se rendre compte de la fragilité des arbres composants la ripisylve puisque très régulièrement, avec ou sans tempêtes, le basculement d’arbres, dont certains assez âgés, a pu être observé.
Parmi ces arbres, certains étaient sous-cavés et leur verse était prévisible, d’autres ne laissaient rien présager et leur âge et leur tenue laissaient plutôt penser qu’ils étaient bien installés en berge.
Etude sur la continuité écologique des ouvrages hydrauliques de la Charente Amont
Cette étude a été lancée en juin 2014 et a été confiée au bureau d’études SEGI basé à Jonzac.
Dans un premier temps, 19 moulins ont été étudiés afin de proposer des scenarii d’aménagement permettant d’atteindre les objectifs de la Directive Cadre Européenne sur l’Eau. Ce projet c’était déroulé en trois phases :
Phase 1 : Etat des lieux/ Diagnostic
Réalisation d’un état des lieux et un diagnostic de la zone d’étude : bilan réglementaire, étude morphodynamique et écologique, hydraulique, patrimoniale, des usages, foncier, etc.
Ce diagnostic a pour but de définir les causes des perturbations et dysfonctionnements qui auront été constatés, et de recenser les enjeux et usages associés aux ouvrages, qu’ils soient environnementaux, socio-économiques, récréatifs, etc…
Phase 2 : Définition et comparaison des solutions envisageables
La phase 2 propose des scenarii d’aménagement. Dans cette phase, une concertation a été menée avec les riverains, les membres du Comité de pilotage, les élus, les associations et les usagers concernés par l’étude.
Chaque scénario définissant les travaux et aménagements du cours d’eau, ainsi que les mesures compensatoires, et une évaluation des coûts.
Phase 3 : Etablissement du projet en tranche conditionnelle
Rédaction d’un avant-projet détaillé, incluant tous les plans nécessaires à la compréhension et à l’estimation financière du projet.
Suite à ces étapes, le choix des effacements s’est porté sur quatre ouvrages n’étant plus utilisés et pour lesquels les propriétaires ont donné leur accord : (Erreur : source de la référence non trouvée)
- Le seuil du moulin de l’Oume sur la commune de Benest
- Le seuil du moulin de Verinne sur la commune d’Alloue
- Le seuil du moulin de La Lande sur la commune d’Alloue
- Le seuil du moulin de Chenis sur la commune de Roumazières-Loubert
- Effacements de 4 ouvrages+ mesures complémentaires
Les travaux d’effacements ont été réalisés en fin d’année 2017 par l’entreprise Valcore.
Afin de redynamiser les secteurs suite aux travaux plusieurs mesures complémentaires ont été réalisées entre les années 2018 et 2021.
Les travaux d’accompagnement (mesures complémentaires) ont été confiés à l’entreprise Rivolet-Area (Nanclars – 16) en collaboration avec le maître d’œuvre mandaté par le syndicat. Les travaux ont été réalisés dans la zone d’influence des ouvrages.
Ces mesures ont été réparties en trois lots :
- Lot 1 : réaliser une diversification des écoulements dans la zone d’influence
L’objectif de ces travaux est de recréer un chenal d’étiage sur un secteur présentant une homogénéité de faciès.
Dans des conditions naturelles, les bancs alluviaux alternés se développent selon un schéma en plan très régulier.
Ainsi, une recharge granulométrique a été réalisée dans le lit de la Charente afin de recréer une alternance de banquettes et créer un chenal d’étiage.
- Lot 2 : mise en place de protection de berges
Cette opération a été réalisée au niveau des secteurs les plus impactés.
Les berges sont profilées par technique mixte : enrochements en pied et géotextile coco et ensemencement, comme l’illustre la figure suivante.
Figure 3 : Schéma type de protection de berges
- Lot 3 : travaux forestiers
Les travaux forestiers consistent à abattre quelques sujets ligneux fragilisés, penchés par l’abaissement du niveau d’eau ; ainsi qu’à enlever les arbres tombés et/ou dessouchés.
- 2019 : Travaux protection de berge à Chantrezac
Suite à la constations d’une anse d’érosion importante, situé près du lieu-dit Chantrezac sur la commune de Terres-De-Haute-Charente le SMACA a décidé de mettre en œuvre une protection de berge.
Figure 4 Localisation du lieu d’intervention
La hauteur de la berge importante, sa composition argilo-sableuse peu cohérente et l’absence de végétation au droit de cette érosion rendaient la berge très vulnérable à la reprise d’une érosion. Compte-tenu de l’urgence de la problématique, avec la proximité de la route, le syndicat a décidé de lancer dès 2018 des travaux de confortement de la berge au droit de l’anse d’érosion.
La protection de berge s’est faite par technique mixte : c'est-à-dire alliant à la fois des enrochements garantissant la pérennité de l’ouvrage et les techniques de génie végétal permettant de conserver un aspect naturel à l’aménagement.
Enlèvement embâcles (arbre tombés)
En attendant le prochain programme, un marché d’enlèvement d’arbre tombé sur la Charente a été lancé en 2018. Les travaux ont été confiés à l’entreprise Rivolet-Area (Nanclars – 16).
Après avoir identifié l’ensemble des embâcles et arbres tombés présents sur la Charente entre les secteurs de Suris et Benest ; un tri a été effectué. Seuls les arbres entravant la totalité ou la grande partie du cours et étant directement un obstacle à la continuité écologique, ainsi que les embâcles situés à proximité des ouvrages d’art ont été enlevés.
Les encombres présents sur le cours d’eau offrent des abris potentiels pour la faune piscicole et peuvent parfois participer à la diversification des écoulements. Il n’est donc pas nécessaire d’intervenir systématiquement en faveur de leur enlèvement.
Figure 5: photo des enlèvements d'embâcles
appel à projets zones humides
Le SMACA a été lauréat de l’appel à projet zones humides, en 2020, lancé par l’Agence de l’Eau Adour-Garonne et la région Nouvelle-Aquitaine regroupés sous le nom de « l’Entente pour l’eau».
Les actions de cette AAP ce sont déroulés sur le secteur de la Guerlie, en amont du barrage de Lavaud.
Figure 6 : territoire de l’AAP
La retenue de la Guerlie étant soumise depuis plusieurs années à la prolifération des cyanobactéries en période estivale entraînant des interdictions de baignade, la question de la qualité de l’eau entrant dans la retenue c’est donc naturellement posé.
En effet, le territoire amont est à dominante agricole, tourné en majorité vers l’élevage bovin.
Afin d’agir d’une part sur la qualité de l’eau, d’assurer un accès à une eau saine pour le bétail, et une bonne qualité de l’eau entrant dans la retenue, et d’autre part pour assurer une quantité d’eau satisfaisante, les zones humides apparaissent comme une solution naturelle à ces problématiques.
Un marché de travaux a donc été lancé. Les travaux ont été confiés à l’entreprise Rivolet-Area (Nanclars – 16).
Les travaux mis en place étaient :
- Curage de mare dont la surface est inférieure à 1000 m²
- Effacement d’étang
- Restauration de zone humide (boisement humide, roselière et mégaphorbiaie)
- Mise en défens des berges (cours d’eau et mare)
- Mise en place d’abreuvoir (Abreuvement gravitaire, pompe à museau, passage à gué aménagé)
- Mise en place de passage (Passage à gué et busé)
Ces travaux étaient donc majoritairement tournés vers l’abreuvement du bétail. En effet l’abreuvement direct des bovins dans les cours d’eau ou plans d’eau ont des impacts négatifs sur le milieu. Le piétinement répété favorise l’érosion des berges, la dégradation de la ripisylve, la détérioration du milieu aquatique (destruction des frayères) et la pollution de l’eau par les matières fines et les déjections.
Les travaux ayants lieu sur des terrains privés une Demande de déclaration d’intérêt général (DIG) a été nécessaire. (Inséré arrêté)
De plus, une convention a été passée entre le SMACA et les propriétaires et/ou agriculteurs concernés par les travaux.
Chiffre clé
- 39 parcelles concernées
- 14 propriétaires/exploitants bénéficiaires
- Pose de 3000 mètres linéaires de clôtures
- Installation de 9 abreuvoirs gravitaires et 11 pompes à museau
- Aménagement de 15 points de passage/abreuvement
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