Le lexique

GEMAPI

La GEMAPI (Gestion des Milieux Aquatique et Prévention des Inondations) est un bloc de compétences confié aux EPCI de manière obligatoire à compter du 1er janvier 2018 par les lois de décentralisation de 2014 (loi MAPTAM), puis 2015 (loi NOTRe).

Ce bloc de compétences recouvre les actions suivantes, qui correspondent aux items 1°, 2°, 5°, 8° de l’article L211-7 du code de l’environnement :

  • l’aménagement des bassins versants,

  • l’entretien et l’aménagement des cours d’eau, canaux, lacs et plans d’eau,

  • la défense contre les inondations et contre la mer,

  • la protection et la restauration des zones humides, écosystèmes aquatiques et formations boisées riveraines.

Bassin versant

Un bassin versant est une portion d’espace terrestre à l’intérieur de laquelle tous les écoulements, en surface ou en profondeur, se dirigent vers le même exutoire (cours d’eau, lac ou mer). Il se délimite souvent par une ligne de crête qui partage les eaux.

L’occupation des sols et les activités humaines conditionnent la qualité des eaux et leur cheminement sur le bassin versant. Les actions situées en amont du bassin peuvent impacter la partie aval, autant que la qualité de l’eau que sur la quantité.

Le bassin versant de la Charente Amont étudié s’étend sur 302 km².Le bassin versant de la Charente Amont possède une forme allongée lui conférant un pic de crue étalé dans le temps.

Cours d’eau

Un cours d‘eau c’est quoi ?

D’après l’article 215-7-1 du code de l’environnement : « Constitue un cours d’eau un écoulement d’eaux courantes dans un lit naturel à l’origine, alimenté par une source et présentant un débit suffisant la majeure partie de l’année. L’écoulement peut ne pas être permanent compte tenu des conditions hydrologiques et géologiques locales. »

Un cours d’eau est donc un collecteur d’eau alimenté par les sources, les nappes phréatiques et les eaux de ruissellement qui trouvent leur origine dans les précipitations. De la source à l’embouchure, les conditions de vie se transforment dans les cours d’eau en permanence et, parallèlement à ces modifications du milieu, des flores et des faunes variées s’y succèdent. Une rivière n’est donc jamais isolée, elle est reliée à une série de cours d’eau qui sont compris dans son bassin versant.

Les rivières sont des agents d’érosion, car les sédiments arrachés à un endroit sont transportés plus bas pour se déposer lorsque le courant faiblit.

Les rivières sculptent donc le paysage au fil des ans.

Les cours d’eau ne sont pas à confondre avec des fossés.

Les fossés sont des ouvrages artificiels destinés à l’écoulement des eaux.

Ils sont destinés à assurer des fonctions d’intérêt privé ou d’intérêt collectif :

• drainer des parcelles, par l’écoulement de l’eau retenue en excès dans les terres, notamment pour améliorer les usages des sols tels que les cultures agricoles et les productions forestières ;

• évacuer des eaux de ruissellement présentes sur les chemins, rues, routes et autoroutes pour la sécurité des usagers

Ripisylve

Elle représente l’ensemble des végétaux (herbacées, arbrisseaux, arbustes, lianes et arbres) qui se développent au bord des cours d’eau.

La ripisylve a une grande importance car elle intervient dans divers paramètres de la qualité du milieu.

  • La stabilisation des berges et la protection efficace contre l’érosion, par un enchevêtrement dense des réseaux racinaires,

  • La création d’une zone tampon sur le bassin versant, avec le piégeage de nutriments (apportés excessivement notamment par l’agriculture),

  • L’autoépuration grâce à un effet d’élimination ou de transfert des pollutions,

  • La structuration des habitats (abri pour plusieurs espèces, ressources alimentaires…),

  • L’ombrage du cours d’eau, avec un impact positif sur le réchauffement des eaux, les teneurs en oxygène, la prolifération d’espèces végétales aquatiques,

  • La dissipation de l’énergie hydraulique, notamment en effectuant une résistance efficace aux courants lors des crues,

  • L’effet de corridor, stimulant les connexions entre les différents milieux traversés,

  • La niche écologique abritant de nombreuses espèces dépendantes de la végétation rivulaire.

Embâcles

Les embâcles sont les encombres, arbres tombés dans les cours d’eau.

Les embâcles de façon trop importante dans le cours d’eau peuvent à terme poser des problèmes d’un point de vue hydraulique et provoquer des inondations sur les terrains riverains. Cependant, ces conséquences ne posent problème qu’au niveau des terrains bâtis.

Ces différents points peuvent également provoquer une érosion de berges plus ou moins importante.

Enfin, ils peuvent tout de même être parfois opportuns. En effet, la présence d’arbres ou de branchages dans le cours d’eau peut constituer une diversification des habitats ainsi que modifier ponctuellement les écoulements diversifiant ainsi le milieu. Les arbres morts sur pied et les arbres penchés peuvent également avoir un intérêt écologique en abritant des espèces intéressantes

Espèce exotique envahissante

Une espèce exotique envahissante est une espèce allochtone, dont l’introduction par l’homme, volontaire ou fortuite, sur un territoire menace les écosystèmes, les habitats naturels ou les espèces indigènes avec des conséquences écologiques, économiques et sanitaires négatives. Le danger de ces espèces est qu’elles accaparent une part trop importante des ressources dont les espèces indigènes ont besoin pour survivre, ou qu’elles se nourrissent directement des espèces indigènes. Les espèces exotiques envahissantes sont aujourd’hui considérées comme l’une des principales menaces pour la biodiversité.

Aujourd’hui, de nombreuses espèces exogènes animales et végétales sont présentes dans le monde entier. Certaines sont sous contrôle, mais d’autres se propagent de façon exponentielle et il est difficile de contrôler cette propagation, ou les actions mises en œuvre se révèlent peu efficaces

De nombreuses espèces exotiques envahissantes ont été relevées : faune (ragondin, écrevisse américaine) et flore (Bambous, Renouée du Japon, Erable negundo) concurrençant les espèces autochtones.

Zones humides

D’après la loi sur l’eau de 1992, les zones humides sont des « terrains, exploités ou non, habituellement inondés ou gorgés d’eau douce, salée ou saumâtre de façon permanente ou temporaire, ou dont la végétation, quand elle existe, y est dominée par des plantes hygrophiles pendant au moins une partie de l’année ». (Art. L.211-1 du code de l’environnement).