Contexte historique et hydrologique
Situé sur une roche granitique imperméable, le territoire concerné est dominé par les zones
humides, dont de nombreuses ont été converties en étangs dans les années entre 1960 et 1990. Le
plan d’eau concerné a été construit en barrage d’un ruisseau dans les années 1960. A la suite d’un
accord à l’amiable et d’une lettre manuscrite rédigée par l’ancien propriétaire, le SMACA a été
donataire d’une parcelle occupée en majeure partie par ce plan d’eau de 6500 m². Le plan d’eau est le
plus en aval d’un chapelet de 3 plans d’eau sur un ruisseau de 630 mètres linéaires. Il collecte donc
une partie des eaux des plans d’eau amont, ainsi que les eaux d’une source annexe, à quelques dizaines
de mètres de la queue de l’étang. Abandonné depuis de nombreuses années, ce plan d’eau cumulait
les impacts néfastes pour l’environnement aval, comme la rupture de la continuité hydraulique et
sédimentaire, réchauffement de l’eau, ou la prolifération d’espèces invasives.
Démarches réglementaires et déroulé des travaux
Un dossier de demande de déclaration au titre de la Loi sur l’Eau a été rédigé en 2023 et soumis
aux services de la DDT de Haute-Vienne, en charge de la Police de l’Eau. Après récépissé déclaration de
travaux valant autorisation, l’entreprise a été recrutée. Une demande de vidange complète a été
déposée le 15 avril 2024. Les conditions météorologiques ont conduit à un début de vidange et le pêche
du poisson en avril et mai. Suite au printemps et début d’été pluvieux, la fin de la vidange totale n’a pu
avoir lieu que début septembre. Des aménagements temporaires ont été mis en place afin de protéger
le milieu aval durant la vidange : terrassement d’un bassin de décantation à-même la digue, installation
d’un filtre à paille en sortie du bassin, abaissement progressif de la brèche dans la digue afin de vider
l’étang progressivement.
Les travaux de vidange et terrassements ont été réalisés par SARL DMTP (COMPREIGNAC, 87)
La pêche du poisson a été effectuée par Pisciculture de la Rochandry (MOUTHIERS-SUR-BOËME, 16)
Le désamiantage du cabanon a été effectué par DBA Construction SAS (SAINT-LEONARD-DE-NOBLAT,
87)
Impact écologique escompté
D’une part, l’effacement de l’étang le plus en aval, permet à la zone humide restaurée d’être une « zone
tampon hydrologique », permettant le ralentissement de l’écoulement et la filtration de l’eau qui
rejoint la Charente 70 mètres après l’ancien pied de digue. D’autre part, la parcelle gagnera en diversité
floristique et faunistique, avec l’apparition d’une végétation humide de fond de vallée (joncs, carex,
iris, saules, renoncules, baldingères, etc.) et des animaux souvent prédatés par les poissons dans les
étangs (amphibiens, insectes). Enfin, le ruisseau retrouvera son lit d’origine.
Gestion future du site
La zone humide restaurée fera par la suite l’objet d’une gestion agricole extensive afin
d’entretenir la zone tout en préservant les propriétés hydrologiques et écologiques de la zone humide.
Un futur article, en 2025, illustrera la suite et fin du projet.
Coût et financement des travaux :
─ Vidange, pêche, terrassement, export déchets bois et gravats : 13500€ TTC
─ Conditionnement et export des plaques de fibrociment amiantées : 5705€ TTC
Coût total : 21233€ TTC
Les travaux sont financés à hauteur de 50% du Hors Taxes par le Conseil régional de Nouvelle-Aquitaine
et à hauteur de 30% du Hors Taxes par l’Agence de l’Eau Adour-Garonne. Le reste à charge est assuré
par le syndicat.

Photographie avant travaux, étang vu depuis la digue.
Photographies pendant les travaux

Photographies immédiatement après travaux, reprise de la végétation en queue d’étang (septembre 2024)

Fin de la vidange